Marcel Van Basten ou plutôt Marco Van Basten pour le grand public est un paradoxe du football. D'un côté, on peut le ranger dans la caste des meilleurs attaquants de l'histoire voire des meilleurs joueurs de l'histoire. Mais d'un autre coté, on peut nourrir des regrets sur une carrière pourtant couronnée de succès.

MVB était l'attaquant complet. Pur numéro 9 qui adorait les buts spectaculaires, en témoigne sa reprise de volée mythique en finale de l'Euro 88. Comme beaucoup de grands joueurs néerlandais, c'est à l'Ajax Amsterdam qu'il se révèle. Ultra précoce mais déjà très efficace dans son terrain de jeu : la surface de réparation. Les buts s'enchainent et les trophées aussi. L'appel du pied de l'AC Milan alors qu'il n'a que 22 ans illustre le don que semble avoir reçu le jeune Marco. Entre les Rossoneri et lui, c'est le mariage parfait. Avec ses acolytes Gullit et Rijkaard, il a emmené Milan sur le toit de l'Europe. A 28 ans, il a tout gagné en Italie et en Europe. Il a même décroché le premier titre international de l'histoire des Pays-Bas. Pour couronner le tout, il remporte son troisième Ballon d'Or en 1992.

Tout semblait parfait, tout semblait trop beau, comme si la nature avait décidé de lui reprendre ce qu'elle lui avait donné. Car si à 28 ans, il avait tout gagné, après 28 ans, il ne gagnera quasiment plus. Les blessures vont venir lui pourrir littéralement la vie, sa cheville le fait souffrir et l'empêche d'exprimer son talent. Le 26 mai 1993, en finale de la C1 face à l'OM, il joue son dernier match en pro à 28 ans. 

On parle donc ici d'un joueur considéré comme un top 3 all-time à son poste alors que sa carrière n'a duré qu'une dizaine d'années. On parle d'un triple Ballon d'Or, d'une armoire à trophées immense alors que surement plein d'autres auraient pu lui tendre les bras. On parle d'un Saint, San Marco, qui après avoir connu le paradis, est tombé en enfer.

 

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